Commode Transition estampillée SAUNIER

Ebénisterie Mathieu Vath

Restauration d’une commode transition à deux vantaux en placage de marqueterie de cubes sans fond. Le bâti est en chêne pour les montants et les traverse, les panneaux de côté sont en conifère et les deux portes sont en noyé. Les cubes sans fond sont composés de placage de bois de rose, bois de violette et érable teinté tabac. Le tout est encadré d’un filet composé d’érable teinté vert et de buis. Les montants et l’encadrement des portes sont plaqués de bois de violette et bois de rose. Les côtés sont plaqués d’un fond de bois de rose en fougère encadré d’amarante. Les montants sont ornés de chutes de bronze en triglyphe et ils se terminent par des sabots à griffes, les entrées de serrures sont orné de ruban et guirlande.

Ebénisterie Mathieu Vath
Avant restauration

Claude-Charles SAUNIER (Paris, 1735 – Paris, 1807)

Maître-ébéniste emblématique du règne de Louis XVI. Issu d’une famille établie rue du faubourg Saint-Antoine vis-à-vis la rue Saint-Nicolas et active dans le travail du meuble dès le début du XVIIIe siècle. Saunier dirige l’atelier paternel (Jean-Charles) à partir de 1757, après le départ de ses deux frères, Jean-Baptiste et Mathieu-Charles. Il obtient sa maitrise le 31 juillet 1752 mais il ne s’enregistre qu’en 1765 lors de la prise officiel de la direction de l’atelier. Peu après, il épouse Antoinette Pierre Chevallier, lointaine cousine, et s’installe à son tour dans son propre atelier, rue des Balets Boulets. C’est vers 1760 qu’il intègre la franc-maçonnerie. Celle-ci lui permettra plusieurs fois de recouvrir ses dettes et d’ouvrir une nouvelle enseigne en tant que marchand ébéniste à « L’étoile d’Or » au 42 rue du Faubourg Saint-Antoine. Claude-Charles Saunier décède le 16 août 1807 peut de temps après avoir épousé en seconde noce Anne François Venet.

Dans un style tout à fait conforme au goût peu à peu dominant pour une simplicité éloignée des fantaisies rocailles, influencé par Oeben et des Chevallier il développe un mobilier d’obédience classique, caractérisé par l’équilibre des proportions et la mise en valeur des placages. Si la clientèle de Saunier comprend quelques personnalités du règne de Louis XVI, comme le duc d’Harcourt, lieutenant général des armées du roi ou le comte de Narbonne, ministre de la guerre, sa production se maintient essentiellement dans un semi- luxe, dont ses deux spécialités, la console-desserte et le bureau à cylindre, sont l’incarnation d’une production exportée à l’international par de grands marchands merciers tels que Daguerre.

Bibliographie

  • FONTANA, Clotilde, «Claude-Charles Saunier, un ébéniste du siècle des Lumières», L’Estampille / L’Objet d’art, n° 373, 2002, p. 70-82,
Ebénisterie Mathieu Vath
Estampille C.C.SAUNIER

La restauration

Une restauration complète, comprenant le recollage des assemblages et la régénération des colles des surfaces plaquées. Une étape indispensable pour les cubes sans fond qui sont très souvent sujet à une forte déshydrations des colles. Les quelques restituions de placages ont été effectué Avec du placage scié, raclé, poncé et mis en épaisseur avant collage à la colle chaude afin de conserver l’intégrité et la patine de ce meuble. L’ancienne finition vernis au tampon a été allégée puis reprise au vernis au tampon incolore. Les bronzes ont été nettoyé par jet de vapeur d’eau.


Ebénisterie Mathieu Vath
Après restauration

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