Commode Sauteuse Transition estampillée Boudin

Ebénisterie Mathieu Vath

Restauration d’une commode sauteuse Transition estampillée du maitre ébéniste léonard Boudin (1735 à Paris – 20/12/1807). Elle est bâtie de chêne massif et est plaquée d’amarante, de bois de rose d’érable teinté tabac et de marqueterie des buis de charmes et de houx, à décor de panneaux à motifs de vase fleuris et des pots couverts en façade et sur les côtés. À léger ressaut central en façade, ouvrant à deux tiroirs sans traverse, ses montants arrondis reposent sur des pieds galbés.

De nombreuses commodes transitions de ce type ont été réaliser par Boudin, elles comportent toutes la même forme mais les décors varient. On peut noter les chutes de bronzes encore très Louis XV, alors que les sabots se redressent et perdent leur pied de biche et que les entrées de serrures et les poignées sont typiquement Louis XVI.

Ebénisterie Mathieu Vath
Avant restauration

Ebénisterie Mathieu Vath
Estampille L.BOUDIN et JME

Léonard Boudin

Né en 1735 à paris, issu d’une famille très modeste il commence sa carrière comme simple ouvrier. Il sera très vite employé par Pierre Migeon (célèbre ébéniste et marchand). Ayant obtenu sa maîtrise le 4 mars 1761 il installe son atelier rue Traversiére et continue à travailler pour Migeon et d’autres ébénistes. Puis à partir de 1770, il reçoit des commandes de nombreux marchands de renom, comme Louis Né en 1735 à Paris, issu d’une famille très modeste il commence sa carrière comme simple ouvrier. Il sera très vite employé par Pierre Migeon (célèbre ébéniste et marchand). Ayant obtenu sa maîtrise le 4 mars 1761 il installe son atelier rue Traversière et continue à travailler pour Migeon et d’autres ébénistes. Puis à partir de 1770, il reçoit des commandes de nombreux marchands de renom, comme Louis Moreau et Gerard Peridiez et acquiert vite une grande réputation pour ses marqueteries variées et travaillées tout en finesse et perfection. En 1772, en gardant toutefois son atelier, il ouvre un magasin de ventes rue Fromenteau qu’il transfére en 1777, dans le cloître Saint-germain-l’Auxerrois.

  • Le sieur Boudin, ébéniste et tapissier cloitre de Saint-Germain-l’Auxerrois, d’un magasin très bien fourni de meubles de toutes espèces dans le nouveau goût, commodes, secrétaires et autres ouvrages d’ébénisterie, feux, bras et pendules dorés d’or moulu, pendules à bases de marbre blanc, glaces, lustres et ouvrages de la Chine, en vaisseau et châteaux de nacre de perle.
Publicité de léonard Boudin – décembre 1777- dans « Le Journal des petites Affiches »

Devant l’afflux des commandes, il se fait aider à son tour par d’autres ébénistes (dont Topino, Evalde ou Denizot) et devient l’un des principaux négociants de Paris. Peu à peu, Boudin délaisse ses propres fabrications pour ne proposer à ses clients que les oeuvres de ses confrères, d’où la double estampille trouvée sur de nombreux ouvrages (Tuart, Letellier, Dubois, Gilbert, Vié, Topino, Cordié, Birklé, Macret, Latz, Chevallier, Evalde, Fléchy, Péridiez) . Mais on remarque également des meubles avec la seule estampille de Boudin qui ne sont pas de la main de Léonard mis bien fabriqués par ses confrères.

Salverte qualifie Boudin « d’âpre au gain » et cite plusieurs démarches entreprises par l’ébéniste pour contraindre certains de ces confrères au remboursement de créances parfois minimes.

BIBLIOGRAPHIE

  • Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle – Pierre Kjellberg – Les Editions de l’Amateur – 2002
  • Les ébénistes du XVIIIe siècle – Comte François de Salverte – Les éditions d’Art et d’Histoire – 1923
  • L’estampille L’objet d’art – Patricia Lemonnier – Faton- juin 1989
  • L’essence du bois – Manuel d’identification macroscopique des bois du mobilier français – XVIe-XXe s Relié – Patrick Georges – Emmanuel Maurin – Marie-Christine Trouy-Jacquemet – Dominique Bouchardon – Editions du Patrimoine – 2020

Ebénisterie Mathieu Vath
Après restauration

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