Commode Transition estampillée LEGRY

Ebénisterie Mathieu Vath

Restauration d’une commode transition estampillée par Jean-Louis-François Legry. Son bâtis est en chêne et résineux, et elle est plaquée d’amarante, de bois de rose, de satiné pour les côtés et de filets d’ébène et de buis.

Une commode qui se situe à l’extrême fin de la transition entre le style Louis XV et Louis XVI. Les pieds restent le seul vestige des galbes du Louis XV, ils laisseront bientôt place à la rectitude des pieds Louis XVI.

Ebénisterie Mathieu Vath
Avant restauration

Jean-Louis-François LEGRY

Né en 1745 Jean-Louis-François Legry obtient sa maîtrise à Paris le 29 septembre 1779. Il exerça rue de Charenton au moins jusqu’en 1792. Il a laissé des ouvrages très estimables et était avant tout un ornemaniste et marqueteur plein de science et de goût. Une exposition qui eut lieu au musée des Arts Décoratif en 1910 montrait de lui un secrétaire en laque vert et ou de style chinois. M. de Savignies possédait, au château de Coye (Oise), un autre secrétaire, où cet ébéniste a fait valoir son talent pour la marqueterie dans de fines compositions nuancées représentant des fleurs et des attributs.

BIBLIOGRAPHIE

  • Le Mobilier Français du XVIIIème Siècle – Pierre Kjellberg – Les Éditions de l’Amateur – 2008
  • Les ateliers parisiens d’ébénistes et de menuisier aux XVIIe et XVIIIe siècles – Guillaume Janneau – Éditions Serg – 1975
Ebénisterie Mathieu Vath
Estampille J.L.F.LEGRY. JME

Constat d’état

C’est une commode qui a probablement séjourné dans un grenier et qui à alternée les saisons chaudes et saison humides. La quasi-totalité des placages se décollaient et il y avait bien évidemment quelques manques. L’ensemble de la structure était quant à lui heureusement en bon état les joints de colles des panneaux étaient décollés mais ce n’était pas bien méchant.

Cette commode a subi peut de restaurations, il y a quelques greffes de placage mais le placage est encore bien conservé et atteint une épaisseur de 3 mm à certains endroits.

La restauration

Le travail de restauration a consisté à recoller les placages par infiltration de colle. Mais les anciennes colles n’était tellement dégradées qu’un apport de colle protéique à été obligatoire. En effet après la première tentative de régénération des colles sur un côté. Après avoir retiré les colles et les serres jointes nous avons constaté que les panneaux de résineux avaient entièrement bu la colle que nous avions injectée. Nous n’avons donc pas eu d’autres choix que de déposer le placage des côtés et de recollé entièrement ceux-ci à la colle chaude.

Ebénisterie Mathieu Vath

Après recollage des placages et un léger égrainage, les greffes de placage ont été oxydées et un vernis au tampon incolore a été appliqué. Les bronzes ont quant à eux été nettoyés à l’aide d’un gel d’agar-agar.

Ebénisterie Mathieu Vath
Après restauration

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