Restauration d’une commode d’époque Louis XIV en loupe d’olivier, palissandre et buis, provenant probablement du Dauphiné.
Ce type de commodes (en forme de D) avec les commodes Mazarine font parties des toutes premières commodes popularisés sous Louis XIV. En effet l’apparition des tous premiers meubles français s’apparentant à la commode ne date que des années 1700, ainsi les plus anciennes commodes parisiennes connues et datables sont celles livrées par André-Charles Boulle à Versailles vers 1708. Leurs décors, trés sobres, sont inspirés des productions Hollandaises, souvent réalisés par des ébénistes protestants qui étaient trés avides de bois indigènes, conformément aux grands préceptes de la religion réformé. Et c’est le cas particulièrement pour le placage d’olivier. En effet c’est lors du grand hiver de 1709 que des milliers de ces arbres périront et seront récupérés par les artisans du Dauphiné pour réaliser du mobilier (Le Siècle de Louis XIV pg 249).
Mais outre les qualités décoratives de l’olivier, c’est surtout sa symbolique, la paix, la réconciliation et l’espérance, qui seront à l’origine de ce succès chez l’élite de la société huguenote. Ont peut noté la grandes qualités des bronzes aux « chevaux marin » pour les poignées.
Bibliographie
- Voltaire : Le Siècle de Louis XIV. Paris : Garnier Frères, 1919.
- L’ÉBÉNISTERIE PROVINCIALE EN FRANCE AU XVIIIE SIÈCLE ET ABRAHAM NICOLAS COULERU Bernard Deloche et Jean-Yves Mornand
Constat d’état
Outre l’oxydation importante des bronzes, cette commode est arrivée dans un assez bon état. Il y avais quelques manques de placages d’olivier (dans un patchwork d’anciennes greffes de noyer, de merisier, de palissandre et une en amarante assez bien oxydée par le temps, donc quasiment invisible de loin). Une alaise du plateau décollé, et des décollement des placages sur toutes les faces plaquées.
La restauration
La restauration à donc consisté au recollage de l’alaise, et à restituer les manques de placages d’olivier avec du placage (scié, raclé, poncé et mis en bonne épaisseur en contre parement) sur toutes les surfaces. Quelques anciennes greffes de placages ont été refaite. Seulement celles qui géraient le plus. L’ensemble des colles des surfaces plaquées ont été régénérées par infiltration. La commode à ensuite été décapée, puis rempli à la ponce et ensuite vernis au tampon incolore (félicitation à Arnaud, tu à bien compris comment vernir au tampon. Continu comme cela tu va y arriver).
Les bronzes ont été nettoyés par ultrasons puis protégés par une couche de cire microcristaline.
Pour voir les restaurations sur précédentes : https://ebenisterie-mathieuvath.fr/en-ce-moment-a-latelier/
Vous pouvez retrouver ce meuble chez Etienne Thuriet Antiquaire