Restauration d’un secrétaire à abattant bâti en chêne et plaqué d’acajou moucheté et d’acajou de Saint Domingue. Sa conception doit dater fin du XVIIIème siècle.
Son dessus en marbre blanc de Carrare est entouré d’une galerie en laiton en partie ajourée.
Il s’ouvre par un tiroir en partie haute, un abattant au milieu et trois tiroirs en partie basse, toutes les serrures d’origines ferment par une clé en canon trèfle.
Tous les panneaux en façade ainsi que sur les côtés sont ornés de quart de rond laiton en encadrement.
L’abattant en placage d’acajou moucheté s’ouvre, grâce à une serrure à pêne central et latéral, sur un tabernacle composé d’une tablette et de neuf tiroirs également garnis de quart de rond et poignées en laiton. Le dessus en cuir noir a été entièrement refait à neuf, orné d’une frise à la grecque dorée.
Les côtés sont composés d’un petit panneau en partie haute et d’un plus grand panneau rectangulaire.
Les montants en demi- rond sont garnis d’un grattoir de laiton strié en partie haute, cannelés sur le reste de la longueur et moulurés ; Les pieds avant se terminent en toupie surplombée d’une bague de bronze.
Il y a un travail important de restauration. L’abattant est fendu dans sa largeur sur 4 mm, il manque une cannelure de laiton, les autres se décollent quasiment toutes, les côtés commencent à se fendre, les moulures d’acajou se décollent, quelques moulures bois laiton sont abimées, il y a quelques placages qui se décollent, le pied arrière gauche est complètement rongé par les vers, les tiroirs fonctionnent mal et le mécanisme de l’abattant ne fonctionne plus.
Après le démontage des bronzes, la restauration a consisté à démonter entièrement le secrétaire pour réparer les tenons cassés. Les cannelures ont été retirées et recuites puis recollées sous vide à la colle de poisson. Les moulures d’acajou ont été recollées à la colle de poisson. Quelques éléments de moulure bois laiton qui étaient abimés ont été remplacés par des éléments neufs. Les côtés de tiroirs ont été réalisés afin que ceux-ci puissent fonctionner correctement. Les placages et les moulures bois laiton ont été recollés par infiltration sous-vide. Les panneaux et fonds de tiroirs ont été alésés et recollés. Le montant arrière qui était attaqué par les xylophages a été greffé par une pièce de hêtre neuf.
Puis, lorsque chaque élément fut restauré l’ensemble du meuble a été recollé à la colle de poisson. Excepté les pieds qui seront collés après le vernissage et le remontage des bronzes.
Cannelures retirées Ré-allaisage des côtés de tiroirs Contrôle de la température Recollage des côtés Recollage des cannelures sous-vide Caisson après restauration Recollage de la caisse et des moulures en bronze Recollage des grattoirs sous vide
Pour l’abattant, il a été dé-plaqué afin de resserrer la fente sur le placage. La fente du panneau a quant à elle été bridée par un défonçage sur les deux tiers de l’épaisseur et comblée par un morceau de peuplier massif en contre parement. Puis le placage a été recollé à la colle chaude à son emplacement d’origine.
Démontage des baguettes bois/laiton avant déplacage Fente de l’abattant Placage de l’abattant déposé Traces de fer à dents Abattant après dépose Re-placage de l’abattant
Après avoir été décapé et nettoyé, l’ensemble du secrétaire – excepté les laitons – a été verni au tampon, avec deux premières couches de vernis incolore puis deux tamponnées de vernis cerise afin de rougir un peu l’acajou oxydé par le temps. Les laitons ont été ensuite vernis avec un vernis incolore dont Roubo nous donne la recette dans son ouvrage.
Première couche de vernis Première couche de vernis Première couche de vernis
Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration Après restauration
Pour voir les restaurations précédentes : https://ebenisterie-mathieuvath.fr/en-ce-moment-a-latelier/
Vous pouvez retrouver ce secrétaire aux Antiquités Stépahne Guin
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