PENDULE RELIGIEUSE, Sarrabat Paris

Ebénisterie Mathieu Vath

Restauration d’une pendule ‘religieuse’ à sonnerie au passage des heures et demi signée (cadran et mouvement) ‘Sarrabat à Paris’, troisième quart du XVIIe siècle.

Les pendules Religieuse sont les premières formes de pendules sous le Roi-Soleil. Elles doivent leurs essor à partir de 1660, grâce à la découverte par Huygens du pendule régulateur .

Avant restauration

Celle ci est en marqueterie de type Boulle d’écaille rouge, laiton et étain sur un bâti en noyer, elle est décorée de bronzes dorés et de moulures d’ébène. La moulure basse est en ébène et elle repose sur des pieds toupies. La forme s’inspire de l’architecture contemporaine. La façade architecturée est encadrée par deux pilastres terminés par des chapiteaux corinthiens en bronze doré et son couronnement à balustrade décoré de pots à feu. Ont peut y voir Chronos soutenant le cadrant. Les aiguilles sont en cuivre découpé, gravé et doré. Son mécanisme au fil est d’origine.

Sarrabat Paris

Charles Sarrabat

Probalment née vers 1615 et fils de l’horloger Protestant Tourangeau Jean Sarrabat et de Marthe Rivière (†1646), Charles Sarrabat est apprenti en 1632 chez Jacques Journault à Poitiers. Avant 1649, il est reçu comme « Marchand-Horloger Privilégié du Roi suivant la Cour ». Il s’installe rue des Fossés St-Germain et se marie au Temple en janvier 1647 à Charenton avec la fille d’Isaac Thuret, marchand à Senlis, soeur de l’horloger renommé du même nom, pendant que sa propre soeur épouse le graveur Abraham Bosse. Charles Sarrabat meurt en 1692. Du mariage de Charles et Suzanne naquirent 8 enfants, les fils Daniel (1666 – 1748) et Isaac Sarrabat devinrent artistes, peintres et graveurs. Sa fille Catharine Sarrabat a épousé l’horloger Corneille Godeffroy. Charles Sarrabat était à l’origine protestant mais devint catholique en 1686. Charles Sarrabat était le grand-père de Nicolas Sarrabat (de la Baisse), mathématicien, scientifique et astronome. La sœur de Charles, Catherine Sarrabat (1610-1668), épouse le célèbre graveur Abraham de Bosse (1604-1676), formé comme graveur par Jean Sarrabat. Les montres de Charles Sarrabat sont au Musée du Louvre et aux Musées royaux d’Art et d’Histoire de Bruxelles. Peu de ses ouvrages sont aujourd’hui connus, on remarque néanmoins des ressemblances avec le travail d’Isaac II Thuret.

La restauration

Une restauration classique pour ce type d’objet. Les manques de placage ont été restitués, l’ensemble des marqueteries ont été recollées par régénération des colles sous vide. Le bâtis ainsi que le moulures ont été recollé à la colle de poisson. Le mécanisme de la porte à été remis en bon état de fonctionnement et une clé à été ajustée. Les bronzes ont été nettoyé à la vapeur d’eau et un poli ciré à été effectué.

Il à été décidé de ne pas graver le cartouche central du chapiteau qui à été restitué en laiton, afin de ne pas « interpréter » un élément décoratif sans savoir ce qu’il y avait réellement à l’origine mais tout en conservant une bonne « lecture » du meuble.

Pour voir les restaurations précédentes : https://ebenisterie-mathieuvath.fr/en-ce-moment-a-latelier/

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