Table chiffonnière estampillée VASSOU

Ebénisterie Mathieu Vath

Restauration d’une table chiffonnière d’époque Louis XVI en placage d’acajou et acajou massif sur bâtis de chêne et de résineux, estampillée de Jean-Baptiste VASSOU (1739-1807). Un meuble de très belle facture avec de belles feuilles de placage et un beau marbre bleu Turquin.

Une table chiffonnière qu’est-ce que c’est?

C’est en 1755 que l’on trouve, dans le livre journal du marchand mercier Lazare Duvaux (1703-1758), la première mention d’une « table-chiffonnière ». Puis en 1763, dans l’inventaire après décembre de jean-Francois Oeben on trouve la mention d’un « bâti d’une chiffonnière en bois d’aune ». C’est donc à partir de la seconde moitié du XVIIIe siècle, le modèle devient courant et est décrit dans le Roubo ainsi : « les chiffonnières sont des espèces de petites commodes à l’usage des dames, dont elles se servent lorsqu’elles travaillent, soit à coudre, soit à broder. Ces tables ont deux ou trois tiroirs par-devant ou, ce qui est mieux, par le côté de la table, afin de ne point nuire à celles qui en font usage. »

Ebénisterie Mathieu Vath
Avant restauration

Jean-Baptiste VASSOU

Né en 1739, il obtint sa maîtrise le 28 janvier 1767 à Paris et s’établis s’aborde rue Saint-Nicolas à l’enseigne de « La tête noire », puis à partir de 1799 rue du Faubourg Saint-Antoine. Il travailla principalement pour des marchands, auxquels il livre des meubles de qualité qui le firent prospérer même pendant la Révolution, au cours de laquelle il achète plusieurs maisons.

Son plus jeune fils, Jean-Louis lui succèdera avant de céder lui-même son atelier à son gendre.

Ebénisterie Mathieu Vath
Estampille J.B. VASSOU JME

Constat d’état

Outre le chanci du vernis qui fait ressortir les anciennes restauration tel que le maquiller et les teintes le plus gros problème sur ce meuble est le manque de la partie avant de la tablette inférieur qui a été grignoté par un chien.

La restauration

Quelle fut ma surprise lors de l’allégement de l’ancien vernis que de découvrir de magnifiques placages d’acajou qui ont été maquillé lors d’une restauration. Étrange, qu’a voulu faire mon prédécesseur? Peut-être a-t-il penser qu’il s’agissait de perce? Ou bien c’est mouvement dans le bois ne lui plaisaient pas?Curieux, mais par chance sous les maquilles et les fuchsines le placage était intact sans aucune altération.

Le gros du travail a donc été de restituer le manque de tablette inférieur. Heureusement j’avais en stock un bout d’acajou qui correspondait parfaitement au placage présent. Pour la baguette avant je me suis inspiré du chantournement de la galerie pour la restituer.

Un léger vernis incolore au tampon a été appliqué. Les bronzes ont simplement été nettoyé avec un tissu microfibre.

Ebénisterie Mathieu Vath
Après restauration

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