Restauration d’un cabinet ouvrant par neuf tiroirs disposés sur cinq rangs (six petits tiroirs au rang supérieurs, un petit tiroir central, deux larges tiroirs en partie basse (chacun simulant deux tiroirs) à boutons d’ivoire tourné. Il vient s’encastrer dans un piétement, ouvrant lui-même par un large tiroir en ceinture, à quatre pieds facettés reliés par une entretoise plate en forme de cadre et ponctués de pieds boules. Ce piétement à huit pans, permet de dater ce cabinet vers 1660, à la toute fin de l’époque Louis XIII ou au tout début de l’époque Louis XIV.
L’ensemble est plaqué, sur bâti de chêne maillé (dit « merrain », à débit sur quartier), d’écaille rouge (tortue imbriquée dite caret ou Eretmochelys imbricata) encadrée de moulures et de filets d’ivoire sur fond de placage d’ébène (de Ceylan).

Constat d’état
Outre le décollement des quatre pieds, ce cabinet ne présentait pas de défaut majeur de structure. Il y avait quelques petits manques de placages, mais le principal problème était une forte déshydratation des colles sous l’écaille très épaisse (plus de 2 mm à certains endroits) et au niveau du placage d’ébène qui présentait de nombreuses fissures et décollements.






















La restauration
Sur ce cabinet, l’intégralité des plaques d’écaille ont été déposées et collées à la colle de mammifère. Pour accéder aux plaques des tiroirs, il a fallu retirer les moulures d’avoir qui étaient fixées par de petites chevilles d’ébène. Après un nettoyage de l’ensemble du meuble, l’ancien vernis a été allègre puis régénéré avant d’homogénéiser l’ensemble à la gomme laque incolore.










